S'il existe un certain type de
maisons de pêcheurs qui se rencontre
aussi bien sur le rivage morbihannais
que le long des côtes du Finistère et
même ailleurs, il n'en reste pas moins
vrai que dans la majorité des cas ces
maisons diffèrent d'une région à l'autre,
d'un port à un autre port.
Leur intégration, leurs dimensions,
leurs matériaux, leurs couleurs et même
certains éléments intérieurs varient.
La maison du Guilvinec n'est pas la même que celle d'Etel, celle de Vannes la même que celle d'Audierne.
Elles diffèrent dans leurs proportions, leurs ouvertures, leurs lucarnes,
leurs pierres, etc...
Dans chaque cas, le climat, la tradition, le mode de vie ont défini l'architecture.
Toutes ces maisons sont intégrées au terrain.
L'environnement est fait de plantations de la région et de clôtures très sobres.
Vous planterez ce que plantaient les anciens: chênes, châtaigniers, hêtres, pins, pommiers, rhododendrons,
camélias, hortensias, figuiers.
Les haies, vous les ferez de fusains, de buis, de cotonéasters, de tamaris, etc...
Le muret en pierres sèches sera à sa place partout.
Les barrières devront rester très sobres, par-là même, économiques, et vous devrez absolument bannir
les jardins exotiques, les arbustes sophistiqués, les pelouses à l'anglaise, les barrières en roues de
charrette !
Que vous vouliez redonner
son cachet à une maison
quelque peu modifiée au fil
des ans ou que vous décidiez
de copier la maison de pêcheur
de tel ou tel petit port choisi
ici ou là, dans les deux cas
vous allez devoir commencer
par bien observer les vielles
maisons alentour.
Vous allez regarder et vous allez prendre les mesures...
Pour que votre rénovation soit réussie, il va vous falloir respecter rigoureusement les dimensions
du volume et les dimensions des ouvertures.
Les murs, les pignons, la toiture constituent l'enveloppe de la construction.
Vous relèverez donc la longueur de la façade et la hauteur sous toiture.
Vous prendrez cette dimension sous la volige afin d'avoir une côte très précise.
Vous constaterez que le débordement de la toiture n'est pas important et qu'il n'y a pas de gouttière.
S'il existe une cassure dans la pente de la couverture, relevez-la exactement.
Ce noyau permet de rejeter les eaux pluviales et donne un mouvement interessant au toit.
La première rangée d'ardoises repose souvent sur une corniche qui n'existe qu'en façade principale.
Vous relèverez ensuite les dimensions des murs pignons définis par la largeur de la maison (généralement
entre 5,50m et 6 mètres), et la hauteur au faîtage.
Cette côte sera prise à l'intersection des deux versants de toiture, sous volige également.
Vous releverez d'une façon précise
les chevronnières du pignon et
les souches de cheminées
(ayez soin de noter la hauteur
des chevronnières par rapport
à l'ardoise de la couverture).
La pente de la couverture varie
selon les régions.
Elle est généralement plus importante
dans le Morbihan que dans le Finistère.
La pente la plus courante est de 45°.
Les appentis sont à relever d'une façon aussi précise. Ils sont plutôt petits et adossés à un
pignon de la maison.
Ils peuvent avoir deux pentes mais sont le plus souvent à une seule pente.
L'égout de la toiture est généralement parallèle au pignon mais parfois perpendiculaire à celui-ci.
Ces appentis, en règle générale, ne comportent qu'une seule ouverture et certains d'entre-eux ont une
cheminée.
Ceux des maisons à étage du Nord-Finistère ont leur toiture qui monte jusqu'à l'égout de toiture de
l'habitation.
Il faudra éviter que ces appentis ne dépassent le mur pignon, même si cette erreur existe sur le
bâtiment que vous relevez.
Après avoir défini l'enveloppe, en ayant relevé les principales dimensions, il faudra prendre note de
tous les détails des chevronnières, des souches de cheminées, des corniches, des chaînes d'angles,
des soubassements.