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Actualité savoir et patrimoine
SAVOIR ET PATRIMOINE




-------------- Actualité --------------

chef-d'œuvre du IVe au XVe siècle

Cathédrale Saint Trophime d'Arles


portail de la cathédrale du XIIe siècle

Arles, chef-lieu d'un diocèse au IIIe siècle, devint prépondérante dans les Gaules à la suite de la décision du concile de Turin, tenu vers l'an 400, et, dès cette époque, fut choisie pour être le théâtre d'événements importants pour l'histoire de l'Église.

Déjà, en 314, un premier concile y avait été convoqué par Constantin pour régler par des décrets la discipline de l'Église; en 452, un nouveau concile, réuni pour le même motif, défend d'ordonner prêtre un homme marié, s'il ne renonce à user du mariage, et l'un de ses canons exclut des ordres les eunuques volontaires ; un troisième a lieu en 456; ceux de 463 et 475 sont convoqués par Léonce, archevêque d'Arles, et présidés par ce prélat ; le concile de 524 fixe à vingt-cinq ans l'âge pour l'ordination des diacres, à trente pour celle des prêtres ; celui de 554 est peu important; en 813 ,un autre y est tenu par ordre de Charlemagne; le concile de 1234 s'occupe de la répression des Albigeois;

l'un de ses canons décrète, en outre, que les testaments seront faits en présence des curés, que s'il n'en est ainsi, le testateur sera privé de la sépulture ecclésiastique et le notaire excommunié; celui de 1260 condamne l'Evangile éternel attribué à Joachim de Flore, enfin un concile provincial termine ces réunions en 1275.

La ville qui avait donné naissance à Ambroise, prélat de Milan, l'un des pères de l'Église, fut le siège d'un évêché dirigé jusqu'en 1790, date de sa suppression, par quatre-vingt-seize évoques ou archevêques dont la liste n'est qu'une longue suite d'hommes éminents. On compte parmi eux : Saint Honoré Ier , abbé de Lerins (426) ; Virgile, fondateur de la cathédrale Saint-Trophime à Saint-Étienne (588) ; Jean II, qui siégea au testament de Charlemagne (811); quatre légats dont l'un d'eux, Coutances, fonda vingt-cinq bourses au collège de Foix, à Coutances, et présida les conciles d'Arles et d'Avignon (1462); un nonce; sept cardinaux; l'évêque Bonne-Gigault de Bellefonds, qui fut nommé archevêque de Paris, et enfin l'archevêque Jean-Marie Dulau, massacré pendant la Révolution, clôt cette lignée. Au cours des siècles, la ville fut gouvernée par les consuls et les évêques et deux de ces derniers eurent à subir les foudres de l'Église : Théodose fut suspendu par le concile de Cavaillon, et Jacques de Broullot déposé comme apostat en 1560.

Bien que les sarrasins, maitres d'Arles en 738 aient respecté toutes les constructions de saint Virgile. Bien qu'ils se soient bornés à piller la basilique et à soumettre à un tribut les chrétiens qui continuaient à la fréquenter, dès l'époque carolingienne on agrandit cependant l'édifice, sans doute en hauteur, puisque les murs latéraux sont restés les mêmes : on eut alors la nef que nous voyons aujourd'hui, avec ses voûtes, piliers, arcatures et pilastres dont les matériaux offrent tant de marques de tacherons. Même le concile de 813 se serait tenu dans cette basilique restaurée.

En 1152 eut lieu la translation solennelle des reliques de Saint-Trophime, apportées de l'Église Saint Honorat des Aliscamp dans la basilique qui prit alors le nom du premier évêque d'Arles. C'est pour les recevoir que l'on édifia au fond de la cathédrale la crypte du XIIe siècle découverte en 1870. De la même époque exactement serait le portail plaqué contre la façade occidentale.



La cathédrale dédiée à saint Trophime depuis 1152, date du XVe siècle, mais a été restaurée et remaniée depuis ; elle remplace une église romane qui avait été érigée, au VIIe siècle, sous le vocable de saint Etienne et fut édifiée par l'archevêque d'Arles, (le cardinal archevêque Alleman), de 1421 à 1450. Le monument renferme une chaire formée de débris antiques, les tombeaux de plusieurs archevêques et une statue de la Vierge par Léonard Murano (1618).



Le portail est remarquable : précédé d'un escalier de dix marches, il est flanqué, à droite et à gauche, de bas-reliefs séparés par des colonnes de granit dont les entre-colonnements sont occupés par des statues d'apôtres soutenues par des animaux chimériques, et est couronné d'un fronton surbaissé soutenu par des consoles décorées de figures ou de feuillages.



portail de la cathédrale du XIIe siècle.


statues d'apôtres soutenues par des animaux chimériques.

Le Christ assis tenant l'Évangile orne le milieu du tympan dont la frise représente le Jugement dernier. Ce portail est antérieur à l'église, il a été commencé en 1221 par l'archevêque Hugues Beroard et terminé par J. Baussan. Les petites portes des côtés sont du XVIIe siècle.


Tympan du portail de la cathédrale saint-Trophime.

Le cloître attenant à cet édifice se compose de quatre galeries, à cinquante arcades, reposant sur des colonnettes de marbre blanc ; deux des galeries datent du XIIIe siècle et possèdent de grandes statues et des colonnettes cannelées, celle de Testa été construite par Hugues Béroard, la galerie occidentale, édifiée en 1389, est du style ogival ; chacune d'elles se compose de trois travées principales, divisées en quatre arcades soutenues par des colonnes géminées surmontées de chapiteaux ornés de sculptures extrêmement variées.

Le cloître est traversé en sont pilier nord-est par un flux d'énergie sacré reliant Khéops à Chartres.
Par ailleurs: Du pilier menhir partent différents flux d'énergie sacrée produits par lui.
Les moines initiés qui ont bâti le cloître ont, parfaitement, su ce qu'ils faisaient et l'ont élevé, exactement au-dessus du lieu sacré antique, en enfermant le menhir dans ce pilier nord-est.



flux d'énergie sacré reliant Khéops à Chartres.


Cloître de Saint-Trophime du XIIIe siècle.


Galerie Gothiques voutées, colonnes géminées et leurs chapiteaux.


Pilier nord-ouest
de gauche à droite: Saint Pierre, la Résurrection, Saint Trophime.



Pilier nord-est
De gauche à droite: Saint-Etienne, l'Ascension, Saint Paul.



Colonnes géminées et leurs chapiteaux.

Bibliographie: A.Broquelet / G.Prat.

Éditos