Tout réside dans la « patte », car aucune machine n'a à ce jour remplacé l'homme dans la fabrication des barriques. Heureusement,
le travail ne manque pas pour Gilles et ses deux apprentis, entre petits vignerons voulant rester maîtres de leur produit, et
producteurs
d'armagnac, qui connaissent l'importance d'un tonneau parfait pour sortir un breuvage d'exception.
C'est le cas du domaine de Charron, qui lui commande des tonneaux de 420 litres, ou de celui d'Arton, qui ne produit que 2.800 bouteilles,
du Château du Busca-Maniban et de beaucoup, beaucoup d'autres, même situés en dehors de notre région, tel le Vieux Marc de Mourvèdre, de Pibarnon, situé en Provence.
À 51 ans, Gilles ne pense pas encore passer la main mais a comme tout artisan responsable le souci de transmettre son savoir-faire.
Auprès de lui sont venus apprendre et travailler un Auvergnat, Eloi Micolon et un Landais, Clément Darbins.
Le premier suit un CAP au CFA des Compagnons du Devoir et du Tour de France, à Dijon ; le second a signé une embauche définitive auprès de Gilles,
après trois ans de formation à ses côtés. La relève semble assurée, encore que pour lui,
la retraite et le temps d'aller faire du canoë ne soient pas pour demain
pour le plus grand bonheur des producteurs d'armagnac et des vignerons exigeants.
Source: Presselib
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